Le "Cav" ne se rebiffe pas... !

Le « Cav » ne se rebiffe pas… !

On sait tous que Mark Cavendish est un redoutable sprinter doublé d’un jeune homme au caractère particulièrement bien trempé.
À Doha, lors des derniers championnats du monde, force est de constater que « Pistachios man » s’est fait rouler dans la farine par Peter « cool » Sagan ! Et ça, le « nain » de l’Ile de man a du mal à l’avaler. Pour une bonne raison : quand on est jeune, sprinter, British, que l’on est en plus doué et travailleur, on a vite fait de toiser rapidement le peloton d’un air de dire : « C’est ça les « pros » ? Ok, victory is as easy as when I was amateur ! ».
Mais voilà, en vieillissant, on s’assagit, on est souvent un peu moins rapide et on fait un peu plus gaffe à ses abattis. Par contre, côté « melon », cela ne s’arrange pas ! En clair, le « Cav », quand il a vu que les Allemands et les Français étaient derrière, il a dû s’emballer tout seul dans sa tête : «Les Froggies, out, la Mannschaft, out, c’est bon pour Cav ! Restent le vieux Belge à moitié sourd et le VTTiste chanteur de rock ! C’est pour ma pomme… ».

Sorry Mark, t’a oublié un détail. Tu confonds un sprinter de classe mondiale et un champion. Toi, tu t’accroches comme une sangsue au moindre dos d’âne, tu t’appuies sur une vélocité quasi surnaturelle et hop, la victoire se retrouve dans ton escarcelle. Ça paie bien et ça permet d’enfiler les victoires comme des perles.
Tu as juste un peu oublié que le vélo, ce n’est pas que ça. Loin de là, même… Le vélo, c’est Coppi, Bobet, Anquetil, Merckx, Moser, Hinault etc. Toi, tu es de la famille de Maertens, Freire, McEwen, Cipollini et autre Zabel. Des winners, certes, mais pas des fuoriclasse, ce mot irremplaçable que seuls les Italiens pouvaient inventer : un mot aussi beau que ce qu’il décrit !

Ce coup là, Marco, tu es tombé sur un vrai champion, on dirait. En plus, il a le mauvais goût d’être sympa ! Alors, tu as beau te rebiffer sur la ligne de Doha, dis-toi plutôt que tu as eu l’honneur de te faire battre par un mec de la trempe de Peter Sagan et de finir devant celle d’un gars comme Boonen.
Sinon, il te reste une solution : tu gagnes Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Paris-Nice, la Tirreno- Adriatico, tu t’attaques au record de l’heure et tu te fais au moins un grand Tour. Voilà un palmarès de champion.
Sans rancune, Marco.

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