Tour des Flandres : Bettiol, Alaphilippe, Pedersen, Krag Andersen, Van der Poel ? Tous en disques, logiquement…

Alaphilippe, Pedersen, Krag Andersen, Van der Poel ? Tous en disques, logiquement…La palme revient au Cannondale de Bettiol et ses 6,95 kg !
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Phénoménale et impitoyable Koppenberg. Sous la pluie, c'est un peu la bouche de l'enfer. ©stefanoSirotti
L'année dernière, Alberto Bettiol s'impose à la surprise générale. Il n'avait pas de disques. Il faisait beau...aujourd'hui, c'est disques et 6,95 kg, pédales comprises ! © stefanoSirotti
Ce tour des Flandres s’annonce au moins pluvieux, voire cataclysmique !
Dans le second cas, le matériel va prendre une dimension rarement atteinte dans le dénouement et les disques vont prendre leur revanche.

Avec cette date inédite, le Ronde terrible. Il devrait faire 12 ° et pleuvoir toute la journée. Autant dire qu’entre les pavés glissants et la difficulté naturelle du parcours, les vélos vont devoir être capables de s’adapter à deux facteurs antinomiques : être hyperactif et nerveux dans les monts, mais aussi tenir la route et s’y accrocher, coûte que coûte.
Les freins à disques vont donc être obligatoires pour qui veut aller au bout. Mais cela ne suffira pas.
Si les pavés du parcours ne sont pas ceux de Paris-Roubaix, moins disjoints, ils demeurent de bons gros pavés. Et ils sont incroyablement glissants.
Je me souviens avoir mis pied à terre dans le Vieux Quaremont, il y a quatre ans : il avait plu la veille : j’avais constaté l’extrême glissance des pavés. Malgré des cales Look, en nylon/plastique, il m’était alors devenu quasiment impossible de pousser ma machine sans déraper.
Sous la pluie, les coureurs vont donc devoir se livrer à un numéro d’équilibriste tout en tentant de se défaire de l’adversité.
Il va donc falloir taper juste du côté des équipes de mécaniciens
Les boyaux de 28 risquent de fleurir sous les roues. Mais il va falloir adapter la pression. Une décision capitale car entre les 85 premières bornes de plat puis la répétition des monts, les exigences sont très différentes. Dans l’absolu, sur le plat, on a besoin d’une forte pression pour obtenir un bon niveau de roulement. En revanche, sur les pavés, pour disposer de la meilleure accroche possible, il faut disposer de la pression la plus basse possible sans évidemment talonner ou rouler sur un pneu « mou ». En général, avec du 28 mm de section, ça gonfle à 6.8 à l’arrière et 6,5 devant.
Il va donc falloir faire un compromis… Ou changer de vélo
Les changements de vélos seraient donc une vraie solution, selon nous.

Crevaisons

Enfin, les crevaisons. Plus il pleut, plus ça ravine, plus ça projette et plus on risque de percer. Là encore la pression mais aussi la résistance des boyaux vont être déterminantes. Notez qu’en l’espèce, c’est un fabricant français qui tient le haut du pavé. En effet, avec une base moyenne de 100 boyaux pour 7 coureurs sur un tour des Flandres ou une Paris-Roubaix, il faut un spécialiste en face. Ce spécialiste, c’est FMB, la société bretonne des côtes d’Armor qui, à ce petit jeu, est le meilleur…

On retrouve aussi Maxxis et autre Ex-Dugast, racheté il y a quelques années
Ce sont eux qui ont d’ailleurs convaincu, des 2005, certains responsables mécaniques de Pro team de passer sur des boyaux à section de 25 puis de 28 et parfois 30 mm ! Coton et souvent soie au menu ainsi que des bandes de roulement fabriquées sur place, toutes différentes en fonction des types de pratique. Enfin, sachez que certains coureurs, notamment chez EF Education Fisrt rouleront en tubeless. Quant à Alberto Betiol, lui reste fidèle aux boyaux…son vélo , sans capteur de puissance pour gagner du poids, tout compris, annonce 6,95 kg pour sa taille, soit 54 cm

ET les transmissions électriques ?

Effectivement, on est en droit de se poser la question tant la pluie pourrait faire des dégâts dans une électronique si exposée. Pourtant, il semble que Shimano, Sram ou Campagnolo aient parfaitement géré ce souci puisque rien ne filtre. Parfait.
Alors, en espérant qu’il n’y aura pas de chutes ni intempestives ni blessantes qui viennent perturber une course qui devrait tenir toutes ses promesses. Parce que quand Van Aert, Alaphilippe, Kragh Andersen , Kasper Asgreen ou Van der Poel vont déclencher les hostilités, ça va réchauffer l’ambiance !

©stefanoSirotti

2019 – Les passes d’armes , ici dans le vieux Kwaremont, sont légendaires. Van der Poel avait enflammé la hollande… chez les belges. Soupe  à la grimace assurée ! Heureusement, Bettiol, surgit de nulle part aura sauvé la face des belges.

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Oudenaeerde , depuis 2012, est devenue la Mecque du Vélo dans les Flandres. Si vous le pouvez, allez-y un jour. C’est le Kitzbuhel du vélo…
 

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