Selon notre confrère Bike Europe, a qui David JAMIN, CEO de la manufacture française du cycle, a donné une interview, les choses sont au beau fixe pour MFDC…

L’ancien usine Gitane, à Machecoul, est depuis quelques années, la propriété d’Intersport mais assemble des vélos pour qui le veut bien. Leur marque, Sunn, chapeaute la production des Nakamura d’Intersport, des Scrapper électrique de Go sport et bien d’autre. Leurs 800 salariés peuvent dormir sur leurs deux oreilles…

-« Malgré les difficultés que nous avons rencontrées à cause des problèmes de chaîne d’approvisionnement, la production a augmenté par rapport à 2021. Actuellement, nous sommes la première usine en France et nous allons garder ce statut », explique David Jamin à Bike Europe. En termes de ventes, et malgré le fait que l’entreprise ne partage aucun chiffre, le chiffre d’affaires de MFC doit avoir dépassé les 150 millions d’euros.

Nous atteindrons les 750 000 unités dans un futur proche

Objectif de 750 000+ unités

Si le covid a ralenti le rythme,la confiance est là.

Cela aurait pu être mieux. David Jamin explique que MFC n’a pas pu satisfaire tous ses clients au cours de cet exercice en raison de problèmes de chaîne d’approvisionnement. Mais il est désormais plus confiant pour l’avenir, même si la situation reste compliquée concernant certains composants provenant de fournisseurs comme Bosch et Shimano.

« Il y a quelques années, j’ai fait des annonces sur nos objectifs et nous sommes en passe de les atteindre. Nous allons atteindre 750 000 unités et même plus dans un avenir proche », a assuré le directeur général.

Une stratégie reposant sur quatre piliers

Pour ancrer sa position de premier assembleur de vélos en France, MFC compte toujours sur sa stratégie construite sur quatre axes. Le premier consiste à continuer à soutenir la croissance d’Intersport France et de sa propre marque Nakamura. Le second est axé sur Sunn, la marque dédiée aux DIB.  » Nous voulons faire de Sunn une marque premium et accessible. Nous avons une gamme qui couvre tous les segments avec, au départ, un ADN sport. Mais nous ouvrons progressivement Sunn avec plus de produits comme le segment urbain. Notre objectif est d’aider Sunn à se développer », déclare David Jamin.

La mobilité, en général, est le troisième axe de développement puisque MFC travaille avec des « consommateurs sérieux et solides ». Il s’agit notamment des supermarchés et des chaînes de magasins comme Feu Vert qui est spécialisé dans les pièces automobiles et l’e-mobilité. « Nous assemblons toute la gamme de vélos électriques de Feu Vert », explique Jamin.

Contrats de vélos en libre-service

L’entreprise compte également sur tous les contrats signés avec différentes villes pour assembler leurs systèmes de vélos en libre-service. Parmi elles, Paris (Vélib), Nantes (Bicloo) ou Rennes (Star). L’entreprise est également en contact avec des entreprises qui souhaitent équiper leurs employés de vélos électriques.

Enfin, la Manufacture Française du Cycle pousse son activité de P&A ( pièces et Accessoires) vers les clients des IBD. En tant que fabricant, MFC a accès à de nombreuses P&A à des prix attractifs. « Cela nous permet de vendre des produits aux détaillants indépendants pour compléter leur offre à l’intérieur de leurs magasins », souligne David Jamin.

Des investissements pour l’avenir

En décembre 2020, David Jamin a dévoilé un énorme plan d’investissement pour soutenir la croissance de la Manufacture Française du Cycle.

« Nous sommes totalement dedans puisque nous avons ajouté 18 000 mètres carrés pour le stockage depuis le printemps 2022, soit un total de 65 000 mètres carrés et nous employons actuellement près de 1 000 personnes », indique le PDG.

En plus du stockage, MFC a également augmenté ses outils de production en acquérant une deuxième ligne de peinture et quelques nouvelles machines provenant de Mach1 Machinery et Holland Mechanic. « Nous avons également investi dans une nouvelle ligne de montage par convoi aérien qui sera opérationnelle ce mois-ci. Cette nouvelle ligne est plus ergonomique et met nos employés dans les meilleures conditions pour travailler. Elle s’ajoute à la ligne d’assemblage que nous avons ajoutée en 2021. »
Un intérêt plus large pour le vélo

En ce qui concerne l’avenir, David Jamin salue également toutes les décisions prises par le gouvernement français pour promouvoir l’industrie cycliste française et l’utilisation quotidienne du vélo par les Français.

Mais David Jamin ne veut pas compter uniquement sur les politiques publiques. « En tant que première usine de production française et premier employeur, nous essayons de nous concentrer sur tous les facteurs liés au vélo », affirme-t-il.

Cela se traduit par son implication dans le syndicat français Union Sport & Cycle dont il est administrateur. Il explique qu’une de ses missions est de promouvoir le développement du vélo d’occasion. Le PDG de MFC s’implique également au niveau local par sa participation à la création du cluster Cygo. « Actuellement, nous fédérons une trentaine d’entreprises, mais nous avons l’objectif d’atteindre 130 dans un avenir proche. Notre objectif est d’accélérer la relocalisation d’entreprises sur notre territoire, de dynamiser l’innovation et de créer des emplois dans notre secteur », conclut-il.

interview et article de Bike Europe : http://www.bike-eu.com

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.