Les compteurs GPS modernes sont de redoutables petites machines qui ont révolutionné nos promenades à vélo.Complexes mais dotés d’un potentiel extraordinaire, ils réservent cependant pas mal de (mauvaises) surprises…

Garmin, Wahoo, Sigma, Bryton, voire Polar sont les acteurs majeurs de ce marché. Mais à tout seigneur tout honneur, parlons de Garmin. Après avoir testé pendant des années tous ces modèles, force est de constater que le géant américain mène la danse. Avant tout grâce à son interface PC (Garmin Connect) particulièrement complète et… Une autonomie supérieure à celle que propose la concurrence

Nous y voilà, l’autonomie.

Car comme un téléphone portable, aussi complet soit-il, sans une bonne autonomie, malgré la ribambelle de possibilités qu’offre un Edge 1000 par exemple, un compteur GPS ne sert pas longtemps et peut vous mettre dans de sales draps. Et c’est ce que je viens encore de vivre pas plus tard qu’avant-hier. Ainsi, si vous consultez le mode d’emploi, rubrique « caractéristiques » de l’appareil, vous apprenez que le Edge 1000 a une autonomie de 15 heures… En utilisation normale !

tour parcours Garmin Connect

Normal, le mot qui ne veut rien dire !

Et cela se vérifie. Car, sachez que démarrer le parcours que vous avez créé (à grand-peine au début…) sur l’interface PC puis transféré sur votre GPS, n’entre visiblement pas dans le cadre d’une utilisation normale ! En clair, si vous roulez à 20/22 km/h de moyenne, l’autonomie du Garmin ne dépasse les… 5 heures !

Garmin Connect parcours cree

Alors, c’est déjà pas mal me direz-vous. Nous sommes d’accord. Sauf qu’on est loin des 15 heures annoncées. Alors, lorsque vous avez fait une pause ravitaillement contemplative ou que vous ayez déjà fait 100 bornes et que soudain, votre compteur s’éteint, vous risquez sérieusement de vous retrouver paumé au beau milieu de la pampa et le retour s’annonce… Sportif. Surtout si vous êtes un peu cuit !

On notera aussi que la précision du guidage s’avère parfois aléatoire : à la création du parcours, vous avez le choix entre itinéraires populaires, suivre les routes, et tracé libre. Tracé libre, vous oubliez, c’est du cyclo-cross une fois sur deux. Si vous n’êtes pas en Gravel, même pas en rêve. L’option « Suivre les routes », au-delà d’une sémantique surprenante (sinon on suit quoi ?) c’est prendre le risque de faire du vélo sur des grandes routes. Reste « itinéraires populaires », le moins risqué mais pas le plus tranquille non plus coté tailles de routes… Mais en situation, le Garmin peine parfois à recalculer la suite du parcours. Donc 10 secondes avant le rond-point qui arrive, il vous dit « en face », puis recalcule, vous indique subitement hors parcours et fini par vous dire de faire demi-tour et prendre à gauche et non en face ! Curieux et vite pénible, au bout de 5 fois…

La solution : ceinture et bretelles !

Avant de partir, imprimez sur une feuille votre parcours. Faites-en sorte que les villes et village soient lisibles. Ainsi, dans le doute, vous connaissez la direction générale. Avec les panneaux et le nom des routes, on finit par s’en sortir. Enfin, si tout part de travers, votre téléphone portable, chargé au maximum avant de partir demeure, demeure votre ligne de vie grâce à Google Mps voire Waze.

Voila, vous pouvez y aller tranquille avec votre Garmin …Pendant 5 heures *!

*bien entendu, après que les autorités ont de nouveau autorisées les ballades à vélo.

 

 

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