SPORT : Flèche Wallonne 2021
La piste aux Étoiles !
Splendide vainqueur de ce qu’il convient d’appeler désormais le championnat du monde des puncheurs, Julian Alaphilippe (Specialized) inscrit son nom pour la troisième fois au palmarès de la Flèche Wallonne . Il devance deux monstres…et rejoint Eddy Merckx, Moreno Argentin ou Davide Rebellin. Excusez du peu.

Primoz Roglic (Cervélo), qui pour une première participation a bien failli mettre tout le monde d’accord en attaquant en force au 400 mètres, pour imposer un sprint inhabituellement long sur le très exigeant mur de Huy et ses 19 %. Seul Alaphilippe parviendra à boucher le trou et finir par ramener à la raison l’intenable slovène en le battant au sprint dans les derniers mètres.
Derrière, tout le monde a explosé. Les puncheurs de poche d’Ineos, Pidcock et Yates (Pinarello) mais aussi le revenant Barguill (Canyon), superbe 5eme tout de même ou David Gaudu (Lapierre), 7eme.
Mais l’exploit du jour, c’est aussi la 3 -ème place du recordman de victoires de l’épreuve, l’espagnole Valverde. A presque 41 ans (!), il prend la 3eme place.
Décidément le champion des champions des années 2000. Et de loin. En tout cas, Julian Alaphilippe remet les pendules à l’heure et pour Liège- Bastogne-Liège, il risque bien de lever les bras de nouveau. N’espérons pas trop tôt !
Un monument à la place d’un monument ?
L’autre fait marquant, c’est aussi le prestige de plus en plus grand que prend la Flèche Wallonne. Si l’épreuve ne fait pas partie des 5 monuments que sont Milan San Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le tour de Lombardie, on est en droit de se demander si la tradition ne pèse pas un peu trop lourd face au sportif. Car si pour les 4 dernières épreuves citées ci-dessus, il n’y a toujours rien à dire.
En revanche, pour Milan San Remo, il en va tout autrement. Les coureurs eux-mêmes la considère aujourd’hui comme une procession de 295 km et une course de 5 km qui finit imparablement en un sprint plus ou moins massif. Le sportif n’est donc guère respecté puisque seule la petite « Cipressa », un faux plat de 5,6 km (5.4 %) a 28 bornes de l’explication finale 4%, fait monter le GPS a un minuscule 239 m d’altitude. Sinon, à 128 km de l’arrivée, le « col » del Giovo culmine royalement à 516 m.No comment.
On peut nous retorquer que 299 bornes, ce n’est pas rien. C’est juste. Mais il ne se passe tellement rien pendant 95 % du temps que même les télés ne veulent pas retransmettre la course !
Sauf les Italiennes, bien sûr…
Alors, si les coureurs s’ennuient à mourir pendant 6 heures, si les télés ne sont pas intéressées par la retransmission de l’événement, c’est quoi la légitimité de ce monument à part la tradition, qui s’est construite en d’autre temps sur d’autres facteurs ?
Il serait peut-être temps de se poser les bonnes questions car de son coté, le Flèche a su faire évoluer son parcours, notamment avec la côte des Gueuzes, sans perdre son identité. Au contraire.
Résultat, on regarde facile les 60 derniers kilomètres. Goulument, même.
Contrairement a Milan SanRemo.


Une réponse
Bonjour Richard
Pour une fois que je ne suis pas d’accord avec toi, je prends ma plume !
Selon moi, même dans mon canapé, le final dans le poggio et la descente qui suit reste un des plus intense de la saison, un des plus indécis, et bien malin qui peut prédire le vainqueur sur la via Roma, le sprint pouvant donner lieu à des grosses surprises..
Au contraire de la flèche, où le final en bosse ne laisse guère planer d’incertitudes. D’ailleurs, tout s’est joué aux 400 derniers mètres.. Si on devait choisir un autre monument, je mettrai plutôt une pièce sur les Strade Bianche ! Final haletant sur 50 bornes, course à l’ancienne avec ces secteurs, paysages magnifiques. D’ailleurs, je conseille la cyclo, magique elle aussi.
Sportivement
Fabrice
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