Romain Bardet - Fabio Aru

FABIO ARU : L’ITALIE SOUS SON VRAI JOUR ?

En attaquant Chris Froome lors de son incident mécanique dans le col de la Dent du Chat, 8ème étape du Tour, Fabio Aru a fait montre du peu de classe dont il dispose. Un mal qui pourrait sembler récurrent chez les Italiens, à quelques exceptions près, fort heureusement…

À L’Acheteur, on ne fait pas de cadeau ; sauf à vous, bien sûr ! Mais ni aux Français, ni aux Britons, ni à personne d’ailleurs.
Alors aujourd’hui, c’est au tour des Italiens, grâce au comportement d’un pur représentant de la distinction naturelle transalpine, Fabio Aru.
Quand on pense classe, à vélo, on pense talent. Quand on pense classe, dans la vie, on pense à Gandhi, Lawrence d’Arabie, Jean Moulin. Pour faire plus léger, Roger Moore, Brian Ferry, ou encore Steve McQueen.
En Italie, c’est une autre vision des choses : la forme d’abord. Le fond, on s’en fout !
Il est vrai qu’ils n’ont guère d’exemples à se mettre sous la dent. Exceptés Léonard de Vinci et le juge anti-mafia, Giovanni Falcone, la liste est courte.
En revanche, les « professeurs », comme s’appellent tous les Italiens, en toute simplicité, les Conconi, Ferrari, brillants esprits, tournent le plus souvent du côté sombre de la force. Tout comme Machiavel et les parrains de la mafia. Bref, l’Italie traîne un lourd passif de grands hommes qui ont fait les mauvais choix. Comment, pourquoi ? Mystère…
Dans le monde du vélo, quand on mélange ces deux aspects de la classe, il ne reste alors plus que des hommes d’exception : Eddy Merckx, Louison Bobet, Miguel Indurain. Le petit Italien au physique tourmenté, est loin, très loin de ceux-là. À l’image d’un Alberto Contador, très critiqué durant le Tour 2010, qui, lors d’un problème mécanique d’Andy Schleck, décida subitement d’attaquer !
L’adage qui veut que « seule la victoire soit belle » est une insulte à l’intelligence et à l’éducation. Mais visiblement, le grimpeur d’Astana n’a ni l’un ni l’autre. Car rien, humainement et sportivement, ne justifie d’attaquer un adversaire à terre, qui plus est sur incident mécanique.
S’adonner à ce genre de pratiques est la marque des lâches et des
ânes. D’ailleurs, l’Anglais ne s’est pas gêné pour remercier les « autres » du groupe qui ont temporisé : Bardet, Porte, Fuglsang, Quintana, notamment. Au passage, pas d’Italiens dans ce groupe.
Le sport se veut le dernier bastion de certaines valeurs : équité, impartialité, respect et fraternité. Si certaines disciplines ont définitivement abandonné cette approche (football, foot américain, Formule1), beaucoup tentent de faire perdurer l’esprit. Mais avant tout, ce sont les hommes qui le décident.
Quand un Fabio Aru attaque un adversaire sur incident technique, il manque de respect à tout : au cyclisme, au sport, à lui-même et à l’Italie.
Ce jeune garçon n’est pas encore un homme et, visiblement, il va lui falloir un peu de temps s’il veut un jour en devenir un.
Ce genre de comportement est tellement décevant. C’est l’Italie avec son grand mauvais « I », dans tout ce qu’elle a de détestable : tricherie, magouille, dopage, mensonge. Alors, Messieurs les Italiens, vous qui ne vous êtes pas beaucoup élevés contre comportement indigne et anti sportif du coureur d’Astana, il n’est pas trop tard pour redorer votre blason. Et si cela ne vous vient pas naturellement, vous avez un exemple sous le nez : Chris Froome. Juste un peu moins de parlotte, et un peu plus de classe, quoi !

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