Cryotruck : L’été au frais ?

La société PurExpert lance le CryoTruck. Comme l’indique son nom, il s’agit d’une unité mobile de cryothérapie qui se rend là où les sportifs et les cyclistes en particulier ont besoin d’elle. Après une Cyclo, un marathon ou encore un match de rugby. Liste non exhaustive…

En attendant de tester la bête, voici sa présentation.

Et d’abord, pourquoi la Cryothérapie ? Le froid a toujours été un « remède » contre les coups et chocs. L’antique et fameuse poche de glace des rugbymen ou des footballeurs après un contact un peu trop musclé ou un coup de chaussures laisse à laisser sa place à une méthode plus scientifique et plus aboutie. Ce que l’on sait moins, c’est l’effet du froid sur d’autres facteurs de récupération des muscles et de l’organisme. Nous avons demandé à Laurent Bourelly, patron de BTF et PureExpert, de nous en dire un peu plus…

 

Pourquoi la Cryothérapie ?

Laurent Bourelly : Dans ma jeunesse, j’ai joué au centre de foot de l’AS Cannes.
On avait l’habitude d’utiliser le « froid » mais à l’ancienne, avec bassine et glaçons. Plus tard, en 2018, j’ai créé BTF, ma société de services aux entreprises. Il se trouve que j’ai été opéré quatre fois du genou. Lors d’un rendez-vous à Paris, un centre de cryothérapie était situé juste en face. J’avais mal alors j’en ai profité et j’y suis allé. En sortant, je n’avais plus mal. Je me suis dit que c’est ce qu’il me fallait, à Nice. À côté de nos locaux, il y avait un immeuble à vendre. Nous l’avons acheté et avons créé un centre de cryothérapie. Voilà, tout a commencé comme ça. Puis nous avons ouvert un second centre, à Saint Laurent du var, à Cap 3000, un grand centre commercial. Tout cela pendant le Covid. Comme nous avions un partenariat avec le club de Football de l’OGC Nice, nous leur avons mis une machine à disposition. Et puis nous avons eu pas mal de demandes liées à des évènements sportifs : Sur des trails, sur des courses de vélo et sur des tournois de tennis, notamment. Et ces gens-là nous ont demandés si nous pouvions nous déplacer. Voilà comment est né le CryoTruck.

AC : Qu’est-ce que cela apporte aux sportifs ?
LB : Beaucoup de choses ! Tout d’abord ça fait énormément de bien aux jambes « dures » en réactivant le réseau sanguin. Ça élimine l’acide lactique et bien sûr, ça résorbe aussi les graisses. On a travaillé avec le MHR (club de rugby de Montpellier-Hérault, Top 14). Outre l’effet positif sur des coups avec le côté anti-inflammatoire lié naturellement au froid, ça agit sur la vasoconstriction et vasodilatation. Ça joue aussi sur la détoxication des muscles.
Au niveau médical, ça réduit aussi les tendinites plus vite. Ça joue même sur la qualité de sommeil.
En fait, la Cryo c’est vraiment un allié de la récupération.
C’est pour ça qu’on a créé Pure Expert. Nous avons aussi une machine à impédancemétrie. Ça permet, en résumé, aux coureurs d’identifier leurs pics de forme. Ensuite, c’est à l’entraîneur de reproduire l’entraînement pour savoir où et quand atteindre ces pics.

AC : Pourquoi une version mobile ?
LB : J’aime le sport et je continue d’en faire un peu. Or, beaucoup d’épreuves de sport se tiennent dans des endroits plus ou moins sauvages ou distants de centres-villes. Il paraissait logique de trouver une solution. Assez naturellement, on s’est dit qu’il faudrait amener la cryothérapie aux sportifs.
On a fini par créer le CryoTruck…

AC : Est-ce un traitement qui s’adapte aussi au cyclisme ?
LB : Parfaitement.
Par exemple, nous avons travaillé pendant quinze jours avec le Team Cofidis. Lors d’un stage à Isola 2000. C’est le responsable de la performance de l’équipe qui le souhaitait. Tous les soirs, les coureurs en profitaient avec une séance
On a eu aussi des coureurs d’Astana (Lutsenko ou Fuglsang probablement…) qui habitent et s’entraînent ici, dans le Var. Les deux nous ont dit que ça remplaçait quasi deux heures de massages. Donc pour le vélo, cela paraît particulièrement adapté.
Après une sortie de 4 ou 5 heures, ça permet de récupérer plus vite et de pouvoir repartir à l’entraînement le lendemain en forme. Donc ça permet d’augmenter les charges d’entraînement tout en restant musculairement frais

AC : Combien de temps faut-il y passer? Qui contrôle le protocole? la durée, intensité, modalité, fréquence d’utilisation.
LB : Les médecins ont évalué un protocole reconnu depuis longtemps.  C’est très court. Une séance de Cryothérapie, c’est quatre minutes. Deux minutes pour te déshabiller, une minute dans la cabine et tu te rhabilles. En moins de 10 minutes, tu es dehors ! On a déjà passé 40 rugbymen en 1h30. Donc ça va vite et la formule du CryoTruck est faite pour ça.
En fait, l’objectif, c’est le choc thermique pour que le corps réagisse et active la circulation sanguine. Donc entre 2 et 4 minutes. Une fois le choc thermique enclenché, pas besoin d’insister. La température du corps, elle ne change pas.
On n’est pas là pour battre des records ! c’est un soin.

AC : Peut-on imaginer un CryoTruck sur le Tour de France, comme on a maintenant des « cellules » diététique par exemple ?
LB : Totalement !
On s’y est pris tardivement et nous devions y être ! On devait suivre certaines équipes sur les étapes « chaudes ».
Un évènement familial a malheureusement changé la donne et j’ai dû changer nos objectifs. Mais c’est prévu et dès l’année prochaine, nous devrions y être. Et probablement sur d’autres courses par étapes qui se tiendront avant…

6/ Combien ça coûte ?
LB :Plusieurs tarifs en fonction de ce dont a besoin le sportif. Une séance « sèche » coûte 49 €. À l’autre extrémité, nous proposons des abonnements pour ceux qui en ont souvent besoin avec une formule à l’année. Dans ce cas, c’est 99 € par mois sur 12 mois et tu peux en profiter une fois par semaine. Les tarifs sont dégressifs en fonction de la durée.

Merci Laurent. A bientôt sur des épreuves…

RJ

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