Championnat du monde de GRAVEL 2022
La formule magique ?

Le 8 et 9 octobre 2022, donc dans 5 jours vont avoir lieu les premiers championnats du monde de Gravel en Vénétie, du côté de Venise en Italie. Une première qui pourrait bien chambouler le vélo en profondeur tant le Gravel est la magnifique synthèse du VTT et de la route. Avec toutes les qualités de ces deux disciplines sans leurs défauts !
La manche Philippines : Un peu Olé-Olé mais sevère...
Un parcours assez plat malgré deux belles cotes.

Le parcours : Un mélange de Paris Roubaix et des « strade bianche » !

Le parcours se compose, pour les trois quarts environ, de sections de gravier (Gravel) blanc typiquement italiennes, similaires à celles que l’on retrouve dans les Strade Bianche et de sections pavées, et pour environ un quart de routes asphaltées. On découvrira dans les 20 premiers kilomètres la présence de deux montées totalisant 3 km dont l’une en Gravel, l’autre asphaltée, avec des pentes de l’ordre de 10 %. Le parcours emmènera les participants vers de nombreux sites culturels importants de la région, parmi lesquels la magnifique ville médiévale fortifiée de Citadella,
située à 25 km au nord-est de Vicence et où sera jugée l’arrivée.

Précisément, le parcours sera fait de 32 % de routes non pavées, de 24 % de routes dites en graviers « durs », 1 % de pavés tout court, 10 % de route a revêtement « dur », type terre et enfin, 34 % d’asphalte. On a un peu de mal à faire la différence entre la route non pavée et le revêtement « dur » mais globalement, voilà un mélange qui va rendre la course inédite et faire faire des cauchemars aux mécaniciens car que ce soit en matière de braquet, de position, ou même de taille de roues, le choix s’annonce Cornelien…

En revanche, nous sommes surpris du peu d’ascensions que réserve ce parcours. Alors, il est vrai que les racines du Gravel se situent plus dans les chemins caillouteux roulants que du VTT mais l’équilibre de ce parcours semble vraiment orienté vers les rouleurs et exclusivement eux. Peut-être que pour les « pro », il eut fallu durcir un peu le menu…

La manche de qualification du Seven, à Nannup, Australie.
Les pneumatiques au cœur des débats
Mais le plus difficile sera sans conteste le choix des enveloppes. Voilà qui, techniquement, va changer la donne. À l’instar de la course automobile, avec la route ( le circuit) et le WCR. (World Cup rallye), les pneumatiques seront le nerf de la guerre.
Et à vélo, c’est nouveau. Si sur Paris-Roubaix ou encore le Tro Bro Leon, les techniciens des teams « pro » ont depuis longtemps une approche assez pointue de la chose, nul doute qu’en Gravel, avec la multitude de taille d’enveloppes disponibles, les choses deviennent beaucoup plus complexes. Sans parler de pression. Le tubeless devraient ici s’imposer définitivement grâce à sa capacité, une fois bien monté, à maintenir son niveau de pression, contrairement aux boyaux sur Paris-Roubaix…
La manche de qualifiction aux Philippines (2)

Les inscrits

Van der Poel, Peter Sagan, Van Avermaert seront les têtes d’affiche de ces premiers championnats.
Voilà pour les stars. Pour les autres, le télescopage avec le Tour de Lombardie limite la présence de beaucoup d’autres grands noms, au-delà de leur simple envie de participer à un tel évènement. Dommage. Gageons que l’année prochaine, l’UCI organisera les championnats une semaine plus tard.
Mais entre la fin de saison harassante des « pro » sur route et le début de la saison de cyclo-cross, il va falloir jongler. Et même si les passerelles entre ces deux disciplines reprennent de l’ampleur grâce aux Van der Poel, Wout Van Aert ou Tom Pidcok, il va falloir que l’UCI la joue fine pour attirer les « routiers » sinon on va vite avoir affaire à un championnat du monde de cyclo-cross bis. Voilà l’écueil.

Pour la France, Geoffrey Soupe et  Arnaud Jouffroy seront nos meilleures chances à en croire la liste des qualifiés…<br>

Les vélos : tout est permis !

La, on frise l’erreur de casting puisque tous les vélos sont autorisés à concourir ! Donc les VTT aussi. Si, dans l’absolu, c’est plutôt « cool », on se demande alors pourquoi ces championnats sont identifiés sous le nom de Gravel. La route et le cyclo- cross ont déjà leur championnat respectif ! Cela n’a donc guère de sens et contribue à un certain amateurisme.

Ce qui est sûr, c’est que l’on va retrouver les constructeurs habituels, à savoir Specialized, et Canyon en tête mais nous ne sommes pas à l’abri de découvrir un futur champion du monde sur une monture de marque pas même engagée chez les « pro » sur route…

Un spectacle qui promet

Près de 200 bornes, à bloc, en Gravel, cela devrait vraiment être spectaculaire. Ajoutez que la jeunesse de l’épreuve et le côté « open » du Gravel devraient avoir un effet dynamite sur le comportement des coureurs et nous voilà prêts pour un grand spectacle…Si c’est retransmis quelque part. Car ni le communiqué de l’UCI, ni celui des organisateurs, l’Italien PP sport event n’indiquent le nom de chaînes censées retransmettre la course !

On imagine cependant le problème car une moto normale ne devrait pas avoir les possibilités de suivre les coureurs, sans compter le cameraman quoi risque de faire un peu de rodéo. Mais avec une bonne moto d’enduro, pas trop lourde, cela devrait être possible…

En tout cas, si ce n’est pas retransmis, alors ils peuvent dire bye-bye à leur popularité et les constructeurs à leurs lauriers…

La course aura donc lieu, pour les hommes Elite dimanche, départ 11 h oo . Notez que Filippo « Pippo » Pozzato est à la manœuvre coté organisation.
Une certaine assurance

Manche de qualification, Italie.

La liste des qualifiés…

D’illustres inconnus mais au coup de jarret acéré. ils se sont qualifiés tout au long de l’année au cours des 10 courses gravel labelisées UCI organisées de part le monde en 2021 et 2022…

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

fr_FRFrançais