Tubeless # 4: belotte, rebelote et …Dix de der !

Belotte, rebelote et …Dix de der !

Pardonnez ce titre si vous êtes né après 1965…

C’est un petit clin d’œil à ce jeu de cartes désormais désuet auquel on jouait avec nos grands-parents. Mais le titre s’imposait tant il décrit bien les multiples galères que représente le tubeless au quotidien…

Le tubeless, côté marketing, c'est ça : Propre et net

C’est cadeau.
Pour vous. Je me tape toutes les m….es du tubeless avant vous, histoire de vous mettre au « jus » de ce qui vous attend lorsque vous lâcherez 2000 € dans une paire de roues dotée de ce funeste système…
Cette chronique sur le tubeless devient un feuilleton : Pour les retardataires, on résume le bonheur d’être équipé en tubeless

Facilité de montage (ou pas !) et impossibilité de démontage en cas de crevaison. Fuites diverses et variées, risque avancé de nouvelle déco du sol de votre cuisine après avoir « injecté » le lait maudit, séance décollage du lait plastifié une fois séché, nettoyage de vos jantes magnifiquement zébrées après utilisation et, roulement de tambour, déguisement du bonhomme Michelin assuré si vous vous trouvez derrière un cycliste qui crève franchement en tubeless!

Mention spéciale à celui qui part pour une sortie de 100 bornes en croyant qu‘il ne crèvera jamais (c’est ce que disent les fabricants…) et qui, à 50 bornes de chez lui, en pleine cambrousse, se retrouve dans un remake de « seul au monde » de Tom Hanks, avec trois démonte-pneus explosés !

Épisode 4 : la suite…
Après avoir testé les roues Swisside au banc, que j’avais donc dégonflées, me prends l’envie stupide de vouloir regonfler mes roues. Et là, bizarre, malgré une forte pression à l’aide de ma super pompe à pied Lezyne, qui monte jusqu’à 14 bars, rien à faire.

Le plongeur de ma pompe, malgré ma pression maximale, refuse obstinément de descendre et m’oppose une résistance farouche !
Après deux essais, je cherche à comprendre et décide de m’attaquer à ma valve, probablement défectueuse. Effectivement, le mini-écrou de la partie mobile semble bloquer. Pas de quoi m’empêcher de gonfler, normalement mais cela me met sur la piste. Je constate que je dois d’ailleurs la desserrer à la pince. Bizarre…

Et je retente ma chance.
Rien n’y fait.

Ooooooh ! La belle blanche
Alien en vue ! À gauche, le morceau de préventif séché qui bloquait la valve. Sa taille est impressionnante

Vive le préventif !
Et c’est là que je commets l’erreur….
Je décide de dévisser la valve afin de comprendre ce qui bloque la pression d’air.
Un jet de préventif sort soudain de la valve et j’ai juste le temps de la revisser  pour stopper l’hémorragie blanche. Je suis dans mon bureau et le parquet vient de se faire décorer en bonne et due forme. Heureusement, le préventif c’est du caoutchouc et il durcit assez vite. Une fois sec, cela ressemble un peu à un élastique plat mais collant. On peut donc le nettoyer facilement.

Mais tout de même, quelle histoire ce préventif…
Une fois le geyser stoppé, donc la pression évacuée, je retente de gonfler. Pas plus de succès. Mais j’ai compris que le problème venait donc de la valve.
Je la re-démonte et je l’ausculte de plus près : alors que pour une raison inconnue, je pensais que l’écrou s’était bloqué suite à un gonflage un peu de « travers », je découvre comme un mini morceau de papier mâchouillé qui obstrue le mouvement de l’axe de la valve…

Devant ma surprise, je regarde encore pour découvrir que ce n’est nullement du papier mais une sorte de joint.
Avec une mini-pince, j’attrape ce drôle de truc qui s’avère très élastique et je comprends :  Le préventif s’est infiltré dans la valve et en séchant s’est transformé en sorte d’élastique. De fait, il empêche la valve de fonctionner.
Je finirai par l’avoir, le retirer et redonner à la valve son jeu habituel.
Quelques coups de pompe et tout rentre dans l’ordre.

À quand la prochaine (mauvaise) surprise ?
Voilà mes amis. Le tubeless ne cesse de me surprendre.
Il multiplie les embrouilles et peut pourrir, plus qu’aucun autre système, vos sorties. Bref, avant de suivre le troupeau de brebis égarées on se pose, on réfléchit à ce que l’on attend de ses pneumatiques  en classant par ordre de priorité ces caractéristiques : Confort, accroche, rendement, poids, prix, quoi faire en cas de crevaison et son propre niveau en mécanique avant de craquer pour des tubeless. Mettez ça dans votre ordre et faites le point.
Et si vous craquez pour des roues tubeless, on demande instamment à son vélociste quelles roues pour quel tubeless et on rajoute, dans son nécessaire de réparation, un démonte valve !
Allez, rendez-vous au prochain épisode

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