Pneus « All season » pour l’hiver : lesquels choisir ?

Si vous nous êtes fidèles vous savez que si le temps secteur où nous ne sommes pas directifs c’est bien celui des pneus. En effet ces composants atypiques du vélo sont extrêmement complexes à tester, à évaluer et naturellement à juger tant ils dépendent de facteurs personnels comme la taille, le poids, la section et bien entendu, la pression. Sans parler de l’expertise du testeur et un éventuel protocole digne de ce nom…

les acteurs de notre comparartifs : Continental, Hutchinson, Michelin et Schwalbe. Manquent Vittoria et Pirelli , qui ne nous ont pas repondu...

On a tous en tête les chutes en descente de Thibault Pinault, De Pierre Rolland, de Rasmussen, Vinokourov ou encore Philippe Gilbert, Liste non exhaustive. Des cyclistes avertis s’il en est.

Il convient donc de rester humble devant les raisons exactes qui ont fait chuter des coureurs qui par définition savent tout de même faire du vélo. Pour une fois, on peut ici faire confiance aux « pros » car sur le sujet, leur expérience, leur maîtrise, leur habitude en font des experts. Et pourtant, ils tombent.

Il y a donc un point qui reste nébuleux quant à l’adhérence d’un pneu sur un vélo de course. Et c’est encore plus vrai en hiver.

Il y a peu, nous étions avec les gens de Michelin pour la présentation de leur nouveau cheval de bataille, la gamme Power Cup. Après avoir été initié par François Kerautret, le sorcier de Six-Fours sur les raisons techniques qui font l’adhérence d’un pneu, je sautais sur l’occasion pour discuter avec les ingénieurs de la marque afin d’éclairer les points encore nébuleux pour la compréhension des phénomènes d’adhérence d’un pneumatique.

Une science encore inexacte…

Après avoir passé plus d’une heure à discuter avec eux, force est de constater que les zones d’ombre sont quasiment toujours les mêmes. Qu’est-ce qui fait la différence d’un pneu par rapport à un autre ?  Quel est l’impact du poids sur un pneu ?  Est-il possible de faire un pneu « increvable » mais doté d’un excellent rendement. Etc…

Nous n’avons pas la réponse tant elle est complexe et multiple. Malgré l’acharnement des manufacturiers, rien n’est transposable. En fait, il semble surtout que tout se passe un peu « à l’ancienne » : Comprenez que c’est encore et toujours le terrain et les cyclistes qui parlent.

Chaque « pro » teste, re-teste et re-re teste différentes enveloppes. Il se trouve, d’ailleurs, qu’il s’agit toujours de boyaux. Les quelques expériences « marketo-communicantes » liées à l’utilisation de pneus ou de tubeless demeurent anecdotiques. La transparence nous oblige à entendre que seules les enveloppes ne sont pas en cause, tant les jantes à boyaux restent supérieures à celles à pneus ou tubeless mais le fait est là : les cyclistes les plus exigeants du monde n’utilisent pas ou très peu autre chose que des boyaux…

Mais de nos jours, à part quelques cyclosportifs qui font de la résistance, il faut bien avouer que les pneus et les tubeless équipent pour 95 % nos vélos. C’est donc ceux-là que nous avons choisi de vous présenter aujourd’hui.

Des pneus de plus en plus efficaces et fiables

Aujourd’hui nous avons décidé de vous présenter 5 modèles de grandes marques qui sévissent en Europe et partout dans le monde. Là encore il serait présomptueux de vous dire que nous avons la solution et les explications à tout.

Nous avons en revanche tenté de faire jour sur les différences entre les uns et les autres. Pour cela nous nous sommes appuyés évidemment sur les fiches techniques de chacun d’entre eux mais aussi sur notre propre feeling, notamment au toucher, au montage ou encore à la réputation de ces marques. Car, comme le dit si bien Michelin, les plus grandes performances sont celles qui durent.

On pourrait aussi se demander pourquoi un comparatif de pneus à l’heure du règne du tubeless.  Mais il se trouve qu’encore beaucoup d’entre vous roulez en pneus. De plus, avec la spécificité du montage de tubeless et l’utilisation pour le moins rustique du liquide préventif, il semble que bon nombre d’entre vous ont pris le parti de monter des chambres à air dans leur tubeless ! On ne revient pas sur l’ineptie de cet état de fait, d’autant qu’on constate que c’est le cas sur beaucoup de vélos neufs équiper en tubeless… Mais bon, cela interpelle !

No comment.

Notez enfin un fait étrange : d’un côté, nous avons affaire à des pneus dotés de chappes striées et ou porteuses de dessins géométriques de toutes formes. On en conclut que la tenue de route est à ce prix. Pourtant, si vous prenez un boyau Continental Grand Prix Compétition ou un Boyaux Hutchinson Pro Tour, ces structures disparaissent au profit de mini-picots sur toute la bande déroulement.  On comprend donc qu’un pneu de vélo n’a pas besoin de « rainures » pour évacuer l’eau. La surface de contact entre nos pneus et la route est si faible que ce n’est pas elle qui décide de notre adhérence !

J’en veux pour preuve une anecdote : il y a des années, j’avais équipé mon vélo de pneus Continental SuperSonic,( en 20 mm !) de purs slick, afin de mettre toutes mes chances de mon côté avant d’attaquer l’ascension du mont Ventoux.

Mon retour se fit sous l’eau !

J’étais convaincu que mes slick de 20 mm allaient me faire payer ma décision jusqu’au-boutiste Il n’en fut rien. Au contraire, même. Je terminai en roulant exactement comme si j’avais eu un bon Quatre saison !

C’est Francois Kerautret qui un jour l’expliqua ce phénomène : l’adhérence augmente avec la chaleur des gommes. Les rainures ne servent pas à évacuer l’eau mais à faire « travailler » la gomme pour qu’elle chauffe !

Voilà comment et pourquoi un pneu slick, à gomme très tendre, me permit de comprendre comment l’adhérence fonctionnait. Reste que l’eau de pluie, souvent froide, refroidit les pneus. Elle joue donc un rôle dans l’adhérence mais pas celui que l’on croit…

Voilà, pour notre petite tour d’horizon et notre choix de sélection. Il manque Pirelli et Vittoria. Mais actuellement, en Italie, le délai à la détente semble un peu long….

Quoi qu’il en soit, Il nous est donc paru toujours intéressant de faire un point sur les forces en présence en matière de pneus de route. Les conditions automnales et hivernales favorisent évidemment la tenue de ce comparatif.

En espérant que vous y trouverez des réponses à vos questions.

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