2021 : Parking payant pour les vélos à Paris ?

Paris à vélo, ça va finir en Blade Runner.On a appris que le parking des deux-roues motorisés devrait  être payant en 2021.
Dans cette lignée, comment ne pas imaginer que ce sera, un jour ou l’autre, le tour des vélos ? Car visiblement, ce qui prime, ce n’est pas de ne pas ou peu polluer mais bien de récupérer des pépettes !

A gauche, Paris, du coté de Vincennes. c’est cosi…à droite, la gare de Liège ! Ça peut changer la donne…

Ce coup-là, c’est pour bientôt.
Les deux-roues motorisés devraient être payants à Paris durant 2 021. Ce qui n’augure rien de bon pour nos vélos.
À la mairie, on recherche des sous. Va bien falloir récupérer les 150 millions d’euros perdus avec les Vélib depuis 10 ans. Et comme en termes de gestion, on ne voit pas comment les « HEC » de la comptabilité de la ville changeraient soudainement de logiciel, les nouveaux Vélib électriques risque d’être tout aussi rentables. Réponse l’année prochaine. Peut-être…
Donc, après les motos et autres scooters, c’est notre tour.
Mais le plus fou dans cette histoire c’est que la ville s’attaque à une population qui, in fine, s’avère être la moins polluante de toutes ! En effet, toutes les motos sont déjà à l’essence. Zéro diesel, donc zéro particule fine. Ensuite, une moto ou un scooter n’est jamais bloquée dans un embouteillage ou si peu. Or, c’est à l’arrêt et lors de redémarrages permanents que les moteurs polluent le plus. Voici déjà deux faits qui rendent scandaleux cette décision et qui démontrent que la pollution, chez Anne Hidalgo et ses « Tristus » (les verts), à bien un prix mais pas celui que l’on croit. Mais attendez, ce n’est pas fini :
La population des deux roues motorisés fluidifie de façon incroyable la capitale. Pour ceux qui s’y rendent, chaque jour, voilà un constat qui fait froid dans le dos : au moment où on ne peut déjà presque plus rouler à Paris, le péage des deux roues va forcément décourager les nouveaux entrants sur ce marché. Déjà qu’avec les vols, les accidents et la pluie, rouler en scooters ou à moto étaient doublement héroïques. Mais alors, nos vélos, c’est pour quand ? Quand on voit qu’il y a quelques jours, il a été décidé de rendre le gravage des vélos obligatoire pour lutter contre le vol, on se marre.
D’abord, on croyait que le gravage était obligatoire depuis un an (BFM). Que nenni !
Ensuite, le fait de graver un cadre de vélo fait faire apparaître des policiers spécialisés dans la surveillance de nos vélos ? C’est la loi d’orientation des mobilités qui le dit (2019).
Foutaises, évidemment.
On résume :
En 2021, si vous achetez un vélo (course compris…), il faudra le faire « graver ». Je vois bien celui qui s’est offert l’engin de ses rêves le voir défigurer par votre détaillant. (Quid de la garantie s’il se rate ?)
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises :
Jugez plutôt « Il s’agira d’une soudure chimique, d’une gravure ou d’une petite plaque sur le cadre du vélo. Quoi qu’il arrive si le voleur arrache cette petite plaque, ou intervient sur le cadre, le numéro restera gravé et sera toujours visible. Le numéro de cadre sera lui stocké dans un fichier national. »
Wharf, wharf, wharf !
Franchement, ils vivent ou ces gens-là ? Donc, si vous achetez un vélo en 2021, voilà le topo :
Vous achetez votre vélo. Électrique, prime, pas électrique, pas de prime ! Splendide.
Ensuite, s’assurer mieux n’est pas débile. Hop, à la caisse pour on ne sait pas trop quoi comme protection
Une fois à votre boulot, faut garer le vélo. Bien sûr, il n’y aura pas (ou pas assez de place) pour le garer. C’est déjà le cas. Les nouveaux parkings dont on entend par parler, seraient gratuits ? Balivernes. En plus, payés par les impôts de tous les parisiens. Notamment ceux qui ne font pas vélo. On sait qu’à la mairie, niveau transport on fait surtout payer les non parisiens !
Donc qui va payer ? Je vous laisse méditer là-dessus.
Enfin, vous vous ferez piquer votre vélo, comme tout le monde. Le chiffre de 400 000 vélos volés en 2018 (180 000 à Paris soit 500 par jour !) circule de façon assez admise.
Parce qu’à force d’attacher et de détacher votre vélo 2 fois par jour, arriver ale moment ou vous l’attacherez ou vous pourrez et pas exactement où il faut. En plus, vous prendre peut-être une prune ! Magnifique perspective.
Pendant ce temps, les constructeurs à la mode Cow-boy, Angell (ils n’y sont pour rien) nous sortent des vélos de villes hyper sexy. Mais ils ne plaisent pas qu’à nous…
Bref, c’est la quadrature du cercle.
Et une chose est sûre, ce n’est pas le marquage et encore moins le péage qui, un jour, protégeront nos vélos.
Mais ne « déconnez » pas, hein ! On compte sur vous pour ne pas polluer, vous faire écraser par les bus, achetez trois roues avant et cinq selles par an, donner à Paris une image bo-bo sport et finir par louer, idéalement, un Vélib « Covid replica »
Le vélo à Paris, c’est définitivement Rock’n’roll, non ?   RJ

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