Cyclosport

Megève-Mont-Blanc
Le rayon de soleil que l’on attendait !

Vous le savez, les cyclosportives, ce n’est pas trop notre truc à l’AC. Mais compte tenu de la pandémie et du package proposé par le club des sports de Megève et son directeur, Stéphane Picot, nous sommes allés voir de quoi il retournait. Et là encore (ça marche à tous les coups), les absents ont toujours tort, c’était une bouffée d’air extraordinaire pour les près de 800 participants ..

Par RJ

5 épreuves, du Gravel à la course de minots, de 4 à 160 bornes, de 5 à 77 ans, comme dirait l’autre, des parcours novateurs et somptueux, une ambiance zen et sportive chic, une logistique admirable, le week-end à Megève a été fantastique.
On continue ?
Il est vrai que souvent, de la couverture de cyclosportives, il ne sort que du bon. Et c’est logique car organiser de nos jours une épreuve démontre la volonté immense d’une station, d’un club des sports, d’une mairie de se positionner sur tel ou tel sport. Au risque de vous la faire un peu « média », il faut VRAIMENT comprendre que derrière ce type, d’événement, il y a une volonté, une énergie, des moyens qui méritent le respect. Le risque de se rater est partout : humain, météorologique, économique, technique et bien sûr, en matière de sécurité.
Le message, aussi surprenant soit-il d’un cycliste qui ne court pas après les « cyclos » est donc le suivant : INSCRIVEZ -VOUS !
Vous allez prendre votre pied, vous aller donner la banane aux organisateurs et le rendez-vous sera encore meilleur, d’année en année.

À gauche, madame la maire, Catherine Jullien-Breches. Non seulement elle roule mais en plus, elle gagne ! Respect. ©LacheteurCycliste/RJ
Mes tortionnaires : au 1er plan, Stéphane Picot, directeur du club des sports, au second plan, Nicolas Roux, traceur et patron du magasin Grupetto. ©LacheteurCycliste/RJ
Au Novotel de Megève, situé sur la ligne de départ avec Stéphane !
Départ Kids
Départ Gravel l 'AVENTURIERE
Megève, c'est ça : un coquet grand village de ski. ©LacheteurCycliste/RJ
La fameuse benne rouge, datant de 1933 ! Devant, mon Canyon SL 8.0 E-tap 1x. ©LacheteurCycliste/RJ

Pour nous, l’Aventurière : 75 bornes, 70 % chemin et 30 % asphalte

Ce week-end, j’ai commis deux erreurs : la première, c’est que j’ai cru que Gravel avait la même signification pour tout le monde. La seconde, ne pas avoir étudié suffisamment le parcours. Dans ces cas-là, si d’aventure tu l’avais un peu oublié, le vélo, et encore plus le Gravel, te rappelle à l’ordre !
Car voilà. Il se trouve que Megève est en montagne. Cela ne m’avait pas échappé mais bon, entre savoir et sentir, il y a un monde. Je suis donc sur la ligne de départ avec soixante courageux. Il y a un début à tout. Autour de moi, c’est plutôt emmitouflé à 8hoo, en montagne. Ça tremble beaucoup et c’est tout maigre. Pas bon signe…
Et puis plongé dans mes débuts de doutes, j’entends au micro qu’il y a un inscrit de marque : Antonin Guigonnat, champion du monde de Biathlon !
Le piège se referme, je suis fait comme un rat.
Je comprends soudain le pourquoi de cette superbe chambre dans le Novotel flambant neuf de Megève, littéralement sur la ligne de départ : je ne peux pas m’enfuir…
Avec ma tenue WAA Skin Protektor, je m’attends à manger un peu. Au propre comme au figuré. Encore erreur. Je n’ai pas mangé, j’ai dégusté même !
À ma décharge, à Megève, il y a un monstre. Et au club des sports, on n’a rien trouvé de mieux que de lui demander de faire le tracé. Il est grand, il est sec comme un coup de trique mais des cannes de bourreau : j’ai nommé Nicolas Roux. Pour ceux qui ne connaissent pas l’animal, il a été pro et plus près de nous, a remporté deux fois l’étape du Tour et fait trois fois second. Il avait l’air sympa, et bêtement, j’ai cru que c’était un ami…

Départ
C’est parti. On traverse Megève, du côté du téléphérique de Rochebrune puis direction le Seutaz. Devant, il y a presque quinze bornes de cols, sur chemin caillouteux pour atteindre les 2032 m d’altitude, sommet du premier col. L’agression pure et simple !
Inutile de vous dire que j’ai l’air d’un gland avec ma caméra : depuis le 3ème kilomètre, je suis tout seul et ne reste que les marmottes à traquer !
En plus, je me fait siffler.
En fait, c’est très dur, surtout la première partie. Mais c’est aussi incroyablement beau. Car une fois le sommet atteint, derrière, après la descente, se profile le col du Joly et sa portion bitumeuse. Enfin, les « vrais » chemins de Gravel, comme je les attendais.
On est là sur le toit du monde. Une expérience inoubliable pour beaucoup.
Me concernant, le mal est fait ! Si je continue à ce rythme, je vais rentrer de nuit et je risque, en prime, la chevrotine par les bergers du coin. C’est décidé, j’opère un demi-tour. La honte.
Mais c’est la bonne loi du vélo : pas prêt ? Rentre chez ta mère…
Je reviendrai l’année prochaine et on en reparle. Maintenant, comme disait Gabin : « je sais » !
Les autres, eux, ont pris leur pied. À l’arrivée, tous me raconteront la même chose : une parenthèse enchantée. Même les locaux qui ne connaissaient pas ce nouveau col, ont été séduits.
Le message est clair : ici, on fait du Gravel, version hommes !
Et pour femmes aussi ( je vais prendre la foudre, sinon…), en fait : il y en avait 4 je crois et elles ont toutes fini et bien fini même…

Alors ? Y a un problème ? ©David Machet
Croyez-moi, là, le Covid était loin, très loin... ©David Machet
Dès les premiers 10 km, ça grimpe furieusement et plutôt longtemps, 12 km, avec des passages à 12 % sur mon Wahoo.
Ne vous fiez pas trop au côté "Bisounours" de la photo. À L'Aventurière, t'en chies... Mais c'est tellement fantastique. ©David Machet

Plus qu’une épreuve, un moment…

Si cette cyclosportive fut précurseur en son temps, ce n’est pas par hasard. En 1989, lorsqu’à Megève on s’engagea pour la créer, tous ceux qui y ont participé depuis (j’en suis !), ont été éblouis par le spectacle offert.
Le vélo, c’est, avant tout, la montagne. La légende des très grands cyclistes s’est faite ici. En Altitude. Elle s’est parfois confirmée dans le plat pays, du côté de Roubaix ou de Liège, mais elle est indiscutablement née ici. Et c’est ce que l’on ressent en atteignant les sommets du massif du Mont Blanc.
À Megève, avec la Megève Mont Blanc, ils ont réussi autre chose : il ne s’agit plus seulement d’une épreuve mais d’un événement. Voilà l’une des très rares cyclosportives (la seule ?) qui se double d’une parenthèse enchantée pour toute la famille. Nous avons une pensée émue pour Roland Cattin, fondateur de la marque TIME sport. De là-haut, il doit être ravi. Et nous adressons un gros clin d’œil à Alain Descroix, ex-TIME puis directeur de Campagnolo France. Les doigts de pied en éventail, à Lyon, il profite de sa retraite.
Aujourd’hui, je défie quiconque de s’ennuyer ici une seconde pendant un week-end. Que vous soyez un homme, une femme ou un enfant. Non seulement il y a une épreuve étudiée pour chacun mais il faut bien avouer que l’écrin de la ville de Megève est tout simplement splendide. Et tout est ouvert ! Alors, après le vélo, des restaurants gastronomiques, des musées, expositions, visite de ferme, etc.

La BANANE on vous dit ! ©David Machet
Arrivée du vainqueur Scratch, LOïC RUFFAUT ©LacheteurCycliste/RJ
Loïc et son Factor ©LacheteurCycliste/RJ

Les PODIUMS !

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