UAE Tour : La farce continue…

Né il y a à peine deux ans, l’UAE Tour a remplacé la mascarade du Tour du Qatar, une épreuve que n’auraient pas reprouvée les 4 frères Peterson, champions du monde 1967 du 100 km contre la montre par équipe… sur autoroute !

Aujourd’hui, on a au moins deux arrivées sur des rochers arides au milieu du désert sur 5 étapes plates comme une île artificielle recouverte de sable…

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Sam Bennett dans ses oeuvres. Plutôt deux fois qu’une. Avant, c’était Mathieu Van der Poel qui s’était imposé. Ensuite, ce sera au tour de Caleb Ewan . Tous sprinters…Sur sept étapes, dont un contre la montre, ça donne une idée du parcours. photos : tim de waele

Quand les gazo et petro- dollars balaient d’un petit vent du sable l’histoire du cyclisme, voire quelques règles élémentaires des droits de l’homme.
Quand l’intérêt sportif et la défense de la tradition cycliste sont foulés au pied pour l’appât du gain, RCS, l’organisateur italien du Giro, n’est jamais loin.
Rien à faire, je ne m’y fais pas. Cette course, organisée dans un pays qui n’a jamais vu une école de cyclisme de son histoire, dont les traditions sont à des années lumières du vélo et de ses champions légendaires, me fait vomir. Et je pèse mes mots.
Imaginez une seconde qu’on confie la Coupe du Monde de foot à un pays désertique où règne une température d’enfer et qu’on soit obligé de climatiser des stades…. Ah non ! zut, ça s’est déjà fait…
Alors imaginons que Toronto organise le championnat du monde de Cricket ou que la Thaïlande organise une descente de coupe du monde de ski alpin !
Eh bien nous y sommes mes amis…
De fait, cette course d’ouverture de la saison UCI World Cup aux Émirats Arabes Unis est une insulte à la face de la grandeur du cyclisme, à ses racines, à sa tradition.
Jugez plutôt, le rôle de l’étape-reine est tenu par un tracé avec une seule « côte » qui finit 100 mètres plus bas que le Chalet Reynard, via une route qui ressemble en tout point à une autoroute ! les autres étapes sont une litanie de lignes droites sur des autoroute ensablées.  Et ce n’est qu’une partie du problème. Voilà le doux programme offert aux coureurs.
Comment RCS, l’organisateur historique du Giro a-t-il pu en arriver là ? Qui a osé faire ça ? Un type qui n’aime pas le vélo, assurément, mais aussi un homme qui s’est trompé de métier en profitant abusivement de l’héritage de notre magnifique sport.  D’un autre côté, c’est le journal « la gazetta dello Sport », qui a créé le Giro pour remplir les pages de son journal. Ça leur donne des droits. Mais se pervertir à ce point, c’est le signe que même l’histoire du vélo n’est plus assez forte pour maintenir fermé le couvercle de la boite à billets.
Il parait que le légendaire Eddy Merckx adore les émirats, ex- terrain de jeu de feu les tours d’Abu Dhabi et de Dubaï, qui ont enfanté de l’UAE Tour. Soit ! Tout le monde peut se tromper. Mais Eddy est un champion et un ex- constructeur, pas un organisateur de courses.
RCS (comme ASO d’ailleurs, avec le tour of Oman et le Saoudi Tour) a donc vendu son âme au diable.
Ce n’est pas une grosse surprise mais ça fait quand même suer. N’y a-t-il donc pas quelqu’un dans ces boites qui ait un semblant de fierté et d’amour pour le vélo ? visiblement, non.
Voire de réflexion ? A la seconde même où les gazoducs et autres puits se tariront, il n’y aura plus un vélo à 1000 km à la ronde.
Ce sera alors le Tour de l’Everest ?
Et sur le palmarès de certains coureurs, dans quelques années, leurs gamins pourront lire, « vainqueur de l’UAE Tour ». La belle affaire !
Paris-Camenbert a plus de prestige que ça !
Il y a 30 ans, la saison s’arrêtait avec le trophée Baracchi, début septembre ! Un contre la montre par équipe de deux. Fin août c’était le championnat du monde. La Vuelta se tenait en avril/mai.
La saison recommençait autour de Paris-Nice.Pour deux raisons majeures : le cyclisme était un sport encore européen, avec des hivers rigoureux et les coureurs pouvaient alors se reposer des efforts énormes réalisés durant la saison. Après quoi, d’autres en profitaient pour s’essayer au cyclocross pendant les mois d’hiver.
Arrivait alors Paris-Nice et on repartait pour un tour …
Sur les cendres du combat UCI – organisateurs
Rappelez-vous, 2004, l’UCI et Hein Verbruggen créent le Pro-Tour. La fédération internationale veut développer et mondialiser le vélo en créant une ligue fermée d‘évènements.
Devant le magot qui se profile, les organisateurs des grands tours se rebellent, ASO en tête, mais aussi RCS (Giro, La gazetta dello sport) et Unipublic (Vuelta). Après des années de combat, ils feront plier l’UCI et un accord est trouvé en 2008. Dans la négociation, la tête de Patrice Clerc, le seul patron du Tour avec une éthique sportive, tombe. Sa lutte sans merci contre le dopage donc contre l’UCI du duo Verbruggen / Armstrong, lui aura été fatale. ASO, RCS et Unipublic redevient organisateur et l’UCI reprend les contrôles de dopage à sa charge.
Ricardo Ricco fait les grands titres, Armstrong fini par dégager, mais l’ALFD(

Taiwan :  Une arrivée a Taipé du Tour de Taiwan .Organisation de course « push » pour les tous petits. Un terrain d ejeu exceptionnel. On attend quoi ?

One Response

  1. Le plus drôle avec le tour du Quatar, c’est qu’une fois que le championnat du monde s’est tenu dans ce pays, il a disparu faute de dollars !!!! parfois la vie est dure (le père noël est ne ordure).
    Et si on ouvrait une cagnotte pour les organisateurs ?
    Ah ah ah !

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