JO 2024 team France : Décollage raté à Tokyo, atterrissage inquiétant à Paris ?

Sans dénigrer d’un centime d’euro la réussite de ceux qui, dans l’équipe de France de cyclisme ont su aller chercher une médaille à Tokyo, déjà un exploit en soi, force est de constater que nous n’avons pas atteint nos objectifs.
Inquiétant pour Paris en 2024 car un champion, qui plus est au rendez-vous le jour « J », cela ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval…

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Le bilan de l’équipe de France de Cyclisme à Tokyo est pour le moins mitigé.
On pouvait légitimement briguer l’Or en VTT féminin, voir l’argent en plus en cas de réussite de nos deux super nanas que sont Pauline Ferrand-Prevot et Loana Lecomte, qui a tout gagné en 2021 !  Bilan : pas de médaille.
Chez les hommes, avec Sarrou, champion du monde en 2020 et Victor Koretzky, le bronze était plus qu’envisageable. Bilan : pas de médaille.
Sur la route, Gaudu voire Guillaume Martin étaient sur leur terrain. Là encore, le Bronze était parfaitement à leur portée, sportivement parlant. Surtout Gaudu.
En contre la montre, avec Remi Cavagna, c’était aussi envisageable. Le bronze en particulier
Enfin, avec le récent BMX, une spécialité française, le titre était vraiment jouable, un doublé possible et un triplé pas délirant au regard de la qualité de nos représentants: Joris Daudet, double champion du monde (2011 et 2016) et Julien André, numéro un mondial 2021.
Bilan ?  Pas de médaille.
Vu nos champions, le problème ne vient pas de leur niveau, ils sont tous au top.


En revanche, la fédération française de cyclisme n’a toujours pas compris qu’un représentant Olympique, ça se chouchoute, ça doit rouler la tête à son sport et non à la façon dont il va pouvoir payer ses factures pendant les années qui précèdent les JO et surtout, ça doit profiter d’une véritable cellule à gagner. Une cellule mentale ou de vrais experts, des chercheurs, des « winners », des types qui savent évacuer le doute ou le transformer en force supplémentaire.
Mais ce n’est pas le cas.
En France, le sport est depuis 70 ans raillé par les élites. À l’école, un prof de gym est considéré comme moins que rien. Quelle désastreuse erreur ! À l’inverse, à l’école, la performance est un gros mot : j’ai connu des profs de gym qui notaient des élèves surdoués sous leurs niveaux car ils faisaient du sport en club donc ce n’était pas « juste » !
Alors imaginez le parcours du combattant pour un(e) jeune doué(é) qui les attend dans une ambiance pareille !
Ceux qui gagnent en France au niveau mondial sont des monstres de talents et de travail. Mais, en l’absence d’un réel soutien, technique, mental, sportif, ils sont souvent « on the edge » comme disent les ricains : en équilibre. Et ça tombe côté médaille ou non, pour des raisons bien souvent extra sportives…

La méthode anglaise
Les Anglais, pour Londres, ont lancé un programme incroyable de détection…8 ans avant leur Jeux. À l’anglaise, c’est-à-dire en mettant le paquet sur les disciplines qui, statistiquement, offrent beaucoup de médailles à distribuer. Eux, le marathon ou le tir au pistolet, ils s’en foutent. En revanche, la natation, le vélo (piste et route) ou l’athlétisme, ils étaient bien là…pas super glamour comme méthode mais le résultat a été à la hauteur des attentes.
À Tokyo, on a pu faire confiance aux Japonais, qui ont dû faire souffrir le martyr leurs athlètes pour être présent le jour « J ». Une méthode probablement peu enviable mais qui a marché puisque les Japonais ont réalisé une Olympiade fabuleuse.
Nous, à trois ans de nos jeux, rien de nouveau n’a encore été mis en place.

David Douillet pessimiste…
Ce n’est pas moi qui le dis mais David Douillet, double champion Olympique de Judo et ex-ministre des Sports.
Douillet coche toutes les cases du type qui sait ce qu’il dit. On va droit à la catastrophe. C’est déjà trop tard. Nul besoin d’être grand clerc pour savoir que nous allons être la première nation organisatrice des JO à se ramasser. Zéro suspense.
Et ce ne sera pas à cause de nos athlètes…
Mais heureusement, impossible n’est pas français. Ça tombe bien parce que dans le monde entier, tout le monde sait que nous ne sommes jamais aussi dangereux que lorsqu’on ne nous attend pas. Sauf que là, tout  le monde va nous attendre…

Allez, faites vos jeux, on en reparle dans trois ans.

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