Le Cannondale SuperSix EVO, vélo de l’année pour tous, fait fort… Trop Fort ?

Edito Acheteur Cycliste N° 94, 2012

Et voilà, le Cannondale SuperSix EVO vient définitivement de faire l’unanimité chez tous les magazines français qui l’ont testé. Groupe de presse national ou international, indépendants, site web, tout le monde est d’accord.
Et, juste retour des choses, à cause de cette presse qui entretient depuis des années des rapports consanguins avec les marques, de votre côté, vous grincez des dents devant cette avalanche de louanges en mettant en doute notre déontologie.
À l’Acheteur, nous n’avons qu’une chose à vous dire : Cannondale n’a jamais dépensé un euro (en 10 ans…) de publicité dans l’Acheteur Cycliste. Indépendamment du manque cruel de logique commercial qui consiste à, de temps en temps, « lâcher » quelques milliers d’euros à un magazine qui vous a consacré entre 8 et 15 pages dans l’année, voilà qui prouve que nous n’avons aucune fleur à faire à Cannondale. Et puis, promis juré, je n’ai pas de SuperSix cacher dans mon garage. Et de toute façon, l’URSSAF, le RSI ou encore l’IS n’aiment pas être payés en « vélos » !
Voilà pour la mise au point.
Il se trouve que ce vélo est une merveille, point à la ligne.
Mais voilà, va-t-il gagner le Tour, notre extraordinaire Cannondale ? Ça parait douteux. Depuis qu’Armstrong a quitté le peloton, Basso n’avance plus (!) et Vincenzo Nibali, le « fuoriclasse » annoncé est toujours un poil limite pour s’imposer dans la plus grande course du monde.
Bref, ce n’est donc sûrement pas le meilleur vélo du monde qui va s’imposer cet été sur les routes du Tour.
Un BMC, alors. Très certainement tant Cadel Evans est enfin libéré de cette pression que seul un cerveau d’exception pouvait encaisser, pendant de si longues années de non-victoire.
Derrière ces deux-là, qui pour donner le change ? Le Scott Foil nous paraît bien placé, malgré l’énorme surprise que serait son sacre aux mains d’un Simon Gerrans
Quant à celui qui, allez, on se mouille encore une fois, sera selon nous la grande déception de cette année, c’est-à-dire Bradley Wiggins et son Dogma Pinarello, le Tour rendra son verdict d’ici 22 jours.
Mais si d’aventure nous devions célébrer fin juillet, la victoire du Britannique, un homme dont le vélo pèse 8,1 kg, le poids vérifié de son Dogma, alors il faudrait sérieusement se poser des questions sur la course au poids et admettre, qu’à part les roues, le poids sera définitivement devenu un combat d’arrière-garde !
Alors, bon Tour à tous et pour une fois, vous découvrirez la liste des engagés, avec leur dossard, afin de pouvoir repérer qui roule vraiment sur quoi. Et regardez bien, tous ne sont pas forcément équipés de la même façon. À commencer par les Sky et leur transmission 11 vitesses Shimano DI2 !

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